2016 Nice-Cannes Marathon

Cette année, c’était bien plus que ça, 7.000 marathoniens s’étaient fixé rendez-vous pour montrer à la ville, à la France et à la planète entière que le terrorisme et la menace des attentats de Daesh ne les empêcheraient pas prendre part  à la compétition de course à pied la plus importante après le marathon de Paris. De nos jours, s’il y a bien un sport qui représente et symbolise la liberté, c’est bien la course à pied, il suffit pour s’en convaincre, de regarder comme le marketing sportif « surfe » sur ce sentiment pour  pousser  le monde à (s’) investir dans la pratique du sport le plus simple et le plus naturel  d’entre tous.

Cette année encore, être au départ de ce marathon, en plus de rendre hommage  à toutes les victimes du terrorisme, résonnait  avec  la volonté des Niçois de ne pas renoncer à leur liberté. Le message délivré par les coureurs était on ne peut plus clair : Daesh, lâche nous les Baskets, nous n’avons pas peur ! Pour preuve, aujourd’hui on a répondu tous présents car notre liberté c’est de courir. « Free to run ! »

Les 10 raisons pour lesquelles j’ai adoré cette course:

Ce dimanche à 7h55, aux abords du stade de Football de Nice (Allianz), ce sont bien des coureurs qui ont chanté l'hymne national Français. Les étrangers chantaient en « yaourt », il n’y avait pas un seul spectateur, il commençait à faire jour, il y avait à peine 7°C et un petit vent du nord glacial, mais jamais cette chanson n’avait sonné si juste à mes oreilles (d’ingénieur du son), et jamais il n’aura fait aussi chaud sur tout le parcours. Course à pied, Liberté, Fraternité !

En plus de connaître tous les problèmes logistiques liés au changement de parcours et la frustration de ne pas pouvoir arpenter la mythique prom’ (emblème et symbole de ce Marathon au même titre que le « finish » sur la croisette à Cannes) tout le monde s’est soumis patiemment, sans jamais râler (rare en France), aux nombreux contrôles et mesures de sécurité mis en place par la ville et l’organisation. Probablement, et espérons momentanément, le prix de la liberté.

 J’ai eu le sentiment qu’ils étaient bien plus nombreux que sur les autres éditions (j’avais déjà participé à ce marathon en 2010 et en 2012) et qu’ils tenaient à manifester par cette présence incalculable le même sentiment que nous, les coureurs.

Au fil des kilomètres, il nous réchauffait progressivement le cœur et les muscles. Depuis 15 jours les prévisions météo annonçaient des averses et un ciel couvert mais finalement nous avons connu une magnifique journée d’automne sans vent, juste une petite brise presque agréable. Les cieux aussi étaient de la fête mettant pertinemment en lumière la beauté du décor et des scènes qu’offre ce parcours en bord de mer méditerranée.

Mon fils Cyril (Niçois d’adoption depuis qu’il étudie à l’université Sophia Antipolis) comme supporter de luxe. Grâce aux navettes ferroviaires, Il s’est téléporté avec Elisabeth sur le parcours au km 14, 16, 18, 35 et à l’arrivée. Autant de points où je pouvais compter sur ses très sonores mais agréables « Allez Papa ! ». Cerise sur le gâteau, il y avait encore un « cheering point » spécial prévu au 30^ième km où mon amie Alexandra Louison distribuait au ravitaillement la boisson du partenaire énergétique de la course (STC Nutrition, une société niçoise). Alex a même couru à mes côtés pour me donner un gobelet d’ ISOTONIC POWER sans devoir ralentir, mais à 8 mois de grossesse, le bébé n’a peut-être pas apprécié ! Merci Alex, tu as dû avoir des fourmis dans les jambes et dans le ventre mais ton sourire et tes ondes  positives (avant, pendant et après la course) m’ont également aidé à vivre  un merveilleux marathon.

Et ceci, malgré le peu de temps de récupération  après les 100 km de Millau (4ième au classement général), malgré seulement 4 petites semaines de préparation spécifique (mes plans d’entrainement sont publiés sur mon blog), malgré des conditions de course « froides » que je n’apprécie guerre (j’étais habillé le matin comme pour aller skier), malgré que Nice-Cannes n’est pas considéré comme un marathon roulant (plat), et malgré un départ « raté » pour des raisons de bug informatiques ! En effet, bien que mon numéro de dossard (sous les 300) prouvait que j’avais couru un marathon en moins de 3h00 cette année et que je pouvais donc accéder à une zone privilégiée juste en dessous de l’arche du départ, il manquait à côté du « 291 », un petit logo « pref » qui aurait du être imprimé en bas à gauche. J’ignorais que c’était le code indispensable pour que la sécurité me laisse rejoindre les athlètes courant sur les mêmes bases et allures que moi. Après quelques négociations polies, mais vaines, avec un membre de la sécurité, j’ai été convié à entrer dans le SAS « + de 3h00 ». Et ici, je dois remercier le fair-play des coureurs que j’ai gentiment « dérangés » afin de me frayer un chemin avant de pouvoir enfin courir à mon rythme aux environs du 3^ième km.  Malgré tous ces « malgré », ma positive attitude ne m’a jamais quitté. Carpe Diem… Thanks God I’m Racing… Happy & Healthy !

C’était « son premier Nice-Cannes ». Nous avons sympathisé très tôt sur le parcours car nous courions naturellement aimantés en duo sans nous soucier des autres coureurs. Jérôme visait 2h46 et effectivement nous étions sur cette base au semi-marathon. Je lui ai fait part de mon expérience et de mes conseils pour ne pas qu’il s’effondre dans la seconde partie qui (petite subtilité de Nice-Cannes) est tout en bosses et en virages et où inévitablement, même si on délivre la même puissance que pour les 25 premiers km, on perd un peu en allure. En dépit de nos plans et de notre stratégie soigneusement mise en place, je me suis retrouvé seul au 36^ième km mais avec d’excellentes sensations de facilité qui ne m’ont jamais abandonnées de toute la matinée. Malgré son chrono de 2h50, la joie de Jérôme et ses remerciements sincères m’ont beaucoup touché à l’arrivée. Faire plaisir, ça fait plaisir !

Depuis quelques temps, toujours poussé par la curiosité, j’avais envie de tester d’autres produits énergétiques que ceux de la marque Overstim’s (10 ans de fidélité !). Bien que ces derniers soient de grande qualité je voulais profiter de « l’après 100km de Millau » (on ne change pas de produits énergétiques en pleine préparation, surtout quand tout se passe bien !) pour changer mes habitudes… Je dois dire que j’ai été extrêmement surpris par la gamme Energie & Performance de cette petite entreprise Française. J’en reparlerai dans un prochain blog, car il me faudra encore un peu plus de recul pour ne pas dire n’importe quoi. Pour l’instant, juste un conseil pour tous ceux et celles qui trouvent les boissons du sport TROP « acides », « amer », « sucrée », « salée », « lourdes »… (les marques américaines répondent souvent à tous ces critères à la fois), il faut vraiment essayer « ISOTONIC Power ». Une boisson du sport légère, neutre qui a juste le goût de l’eau !!!

Courir les 500 derniers mètres sur la promenade cannoise et poser ses pieds sur des palmes d’or peintes au sol, fait de vous une « star » ! Un public particulièrement nombreux cette année tenait à offrir aux coureurs un festival de « Holà » et d’ « Aloha » qui donnait vraiment envie de perdre quelques secondes pour entrer avec lui en communion et gagner de précieux moments d’émotion.

La ligne d’arrivée est située juste en face du légendaire 5 étoiles Hotel Carlton dont la grande terrasse surplombe le site.  J’ai eu le privilège de pouvoir m’y rendre et ainsi de voir les autres coureurs finir l'épreuve, de me régaler au brunch buffet à volonté et de rencontrer les sympathiques coureurs Kenyans dont Elisha Kipchirchir (vainqueur de l'épreuve en 2h10'45'') et Kiplagat (7ième en 2h17 et qui parlait bien l’anglais), d’autres sportifs (dont Benoit Z, toujours détenteur à ce jour du record d’Europe sur Marathon en 2h06) et d’autres personnes impliquées d’une façon ou d’une autre dans le domaine sportif.  Des contacts humains et sportifs très enrichissants… surtout pour quelqu’un qui s’intéresse de près au Coaching sportif.