Quand jeter l'éponge?

dominiqueherzet Par Le 04/12/2017 1

Dans Expériences

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Faut-il être à tout prix "finisher"?

D N F. Avez-vous déjà vu ces 3 lettres (Did Not Finish) à côté de votre nom dans le classement d’une épreuve sportive qui signifient que vous n’avez pas terminé ? Que la réponse soit affirmative ou négative, ce petit sujet devrait vous interpeller.

Veuillez m’excuser !

La société encense souvent ceux qui surmontent des situations défavorables voire pernicieuses au cours d’une compétition, telles qu’une météo extrême ou des parcours de courses très exigeants physiquement. Des photos et des vidéos montrant des athlètes ensanglantés après une chute mais qui continuent leur course coûte que coûte alimentent fréquemment les réseaux sociaux.

Autant d’attention et d’honneur pour un comportement de guerrier face à n’importe quel défi n’encouragent certes pas à l’abandon.

Il y a pourtant des situations où continuer la course vous fera plus de tort que de bien. Combattre une souffrance très difficile à supporter et pousser votre corps à sa limite peuvent être risqué et pourraient même engendre de sérieuses blessures à long terme. Voilà pourquoi ne pas obtenir la médaille de finisher n’est pas la chose la plus grave qu’il puisse vous arriver.

 

No excuses

 

Il n’est pas question dans ce billet de faire  l’éloge de l’abandon. Même dans les moments de doutes et de difficultés, il y a toujours un tas de bonnes raisons pour lesquelles vous devriez continuer votre course. Faites preuve d’intelligence, analyser honnêtement les signaux et écoutez votre corps. MAIS n’abandonnez pas sous prétexte d’une mauvaise excuse.

Voici quelques exemples de mauvaises excuses :

  • Les conditions météorologiques du jour ne sont pas à 100% parfaites, comme je le souhaiterais (ensoleillé, vent faible et 24°C)
  • Durant la course vous réalisez que votre Record Personnel ou un podium est hors d’atteinte
  • Vos allures escomptées et votre plan horaire ne sont pas respectés
  • Un athlète, rival potentiel, vous dépasse
  • C’est vraiment trop dur de maintenir votre allure actuelle
  • La course est plus difficile que ce que vous aviez imaginé

Dans ces cas de figures, changez votre état d’esprit, et trouvez des raisons de vous « accrocher ». Chassez les idées négatives et n’inventez pas de mauvaises excuses. « Tout est possible ! », tant que la course n’est pas finie, vous pouvez encore atteindre les défis fixés sinon, votre plan « B ». Mais prendre cette décision suppose au préalable une évaluation prudente de sa forme physique afin de ne pas mettre sa santé en danger.

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Quand vaut-il mieux ne pas tenter le diable ?

 

1. Un temps de chien

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Quand les conditions météo ressemblent plus à une menace qu’à un défi, il vaut mieux envisager l’abandon. Le ressenti de chacun est différent face au danger et votre voisin ne verra peut-être pas où est le problème. La clef est de connaitre ses propres limites.

Un jour froid où la température de l’eau ainsi que la température de l’air se trouvent en dessous de 16°C peuvent être des conditions problématiques pour un nageur. Ajouter du vent à cela et les conditions deviennent dangereuses. Ici il s’agit de faire intervenir votre jugement et non pas d’évaluer votre niveau de ténacité.

Continuer obstinément votre course dans des conditions extrêmes de froid ou de chaleur auxquelles vous n’êtes pas habitués peuvent vous faire finir… à la tente médicale. Il faut se demander si l’on est prêt à encourir le risque, au mieux, d’une période de récupération prolongée au pire d’une blessure invalidante.

 

2. D’anciennes blessures refont surface

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Il peut arriver que des athlètes pensent être guéris de leur blessure et reprennent rapidement l’entrainement et la compétition. Si votre ancienne blessure refait surface, stopper la course. Prenez le chemin le plus court pour retourner à l’arrivée ou pour rentrer chez vous. Recommencez à nouveau le traitement préconisé pour soigner cette blessure et attendez que celle-ci soit complètement guérie avant de reprendre la compétition. Si votre blessure s’est aggravée prenez un RDV chez le médecin au plus tôt. Forcer sur la douleur ou sur une blessure peut ruiner votre saison entière ou votre avenir sportif.

 

3. Sensations inédites

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Ce n’est pas agréable pendant la course de ressentir une douleur lancinante à l’épaule, au genou, au pied, à la hanche ou à toute autre partie du corps. Si vous avez  déjà expérimenté celle-ci lors de vos entrainements à allure de course, vous pourrez aisément faire la distinction entre une nouvelle sensation de douleur et un inconfort éprouvé et « mémorisé »  lors de votre préparation.

On entend par « sensation de souffrance  inédite », une gêne qui n’est pas due à la fatigue et qui est difficilement explicable. Si une telle douleur se présente et semble empirer avec l’effort, il vaut mieux pêcher par excès de prudence afin d’éviter blessures et déboires.

Un moyen de reconnaitre si un inconfort peut poser problème, c’est de s’arrêter ou de ralentir et de voir si la douleur persiste. Si c’est le cas et que vous préférez avoir des remords plutôt que de regrets, ne tentez pas le diable...déclarez forfait.

 

4. Fièvre, rhume, grippe,...

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Si vous avez été malade 5 à 14 jours avant la date de la course, il y a des chances que vous n’ayez pas encore complètement récupéré de la maladie. Vous vous sentez en forme  le matin de la course mais si vous commencez à vous sentir progressivement de plus en plus mal pendant la course, alors arrêtez.

Si vous n’avez pas été malade durant les 15 jours avant la course mais que des amis ou de la famille l’ont été et si vous ressentez les mêmes symptômes qu’eux pendant la compétition, il est probable qu’ils vous aient transmis leur maladie et qu’elle profite de votre fatigue pour se manifester.

VUE D’ENSEMBLE

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Il est parfois difficile de prendre du recul et d‘observer sa saison dans son ensemble.

Si vous pensez abandonner, essayez de déterminer si continuer votre course peut avoir des conséquences négatives à long terme. Y-a-t-il des chances que s’acharner à continuer puisse faire plus de mal que de bien ? Y-a-t-il des chances que vous ruiniez le bilan de votre saison en vous forçant à terminer cette compétition ?

Si le fait d’être déclaré  «DNF» sur un classement (Did Not Finish – N’a pas fini) préserve votre santé future et votre capacité à bien concourir dans le futur, cela vaut la peine de s’arrêter. Et peu importe combien de temps et d’argent vous avez investi. La santé est finalement votre bien le plus précieux. !

 

Ecoutez les personnes qui vous connaissent bien et qui vous aiment, leurs mots sauront vous réconforter et apaiser votre frustration.

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NUTRITION DNF ABANDON MILLAU 2017

Commentaires

  • Coune

    1 Coune Le 28/12/2017

    Rien que du bon sens !
    Cela fait plaisir de penser que certains pourront s'en inspirer.

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