100 km French Ultra-Festival 2013

Par dominiqueherzet Le 09/04/2018 0

Fin janvier 2013, j'ai entamé la préparation de mon premier ultra-marathon. Une course sur la distance mythique de 100 km, pour relever un nouveau défi, rester motivé, garder la condition en vue des prochains championnats du monde Ironman,...

Premiers pas vers l'Ultra

Depuis fin novembre 2012 et ma qualification en Floride pour les championnats du monde Ironman 2013, mon vélo attendait bien au chaud le moment où j’aurais réussi à réunir les fonds nécessaires à la réservation de nos billets d'avion pour Kona.

Il faut dire qu'en Corse la météo en montagne en cet hiver 2012 et ce printemps 2013 n’invitait pas du tout à user ses boyaux sur les petites routes pittoresques de notre vallée du Taravo.

Pour en rajouter une couche, mon allergie au chlore ne s’améliorant pas avec l’âge, j’ai décidé en ce début d'année 2013 de ne plus fréquenter la piscine d'Ajaccio mais d’attendre les beaux jours pour m'entrainer à nager en mer (avec comme effets secondaires, de sérieuses économies de temps et... de carburant)

Ceci dit je n'avais pas dit mon dernier mot...

Il faut dire qu'en Corse la météo en montagne en cet hiver 2012 et ce printemps 2013 n’invitait pas du tout à user ses boyaux sur les petites routes pitoresques de notre vallée du Taravo.

Ceci dit je n'avais pas dit mon dernier mot... Fin décembre une idée a germé doucement dans ma tête pour devenir vraiment concrète fin janvier. Préparer un ultra-marathon, une course de 100 km pour relever un nouveau défi, pour rester motivé, pour garder la condition en vue des championnats du monde Ironman à Hawaii début octobre et surtout pour moins se prendre la tête avec les finances (un Ironman est un effort physique similaire à un 100 km mais pour participer à celui le plus proche, c'est-à-dire l'Ironman de Nice, il fallait compter environ 1500 €, auxquels il faut ajouter dans note cas, le même montant en perte d’exploitation, pour fermeture de notre maison d’hôtes... "On ne peut pas être au four et au moulin").

Un choix judicieux... et un vent capricieux

Pour un premier 100 KM, j’avais repéré dans le calendrier des compétitions françaises d'Ultra, deux courses possibles:

Le championnat d’Europe à Belves (Périgord) et le French Ultra Festival (Var). Le premier était fin avril, un 100 km "en ligne" qui demandait un accompagnateur vélo fiable (donc le transport d'un vélo), un déplacement assez long (donc coûteux) et pour une première expérience, en venant de Corse, une telle course paraissait logistiquement compliquée. La seconde, le 11 mai, un 100 km en "circuit fermé" à Le Luc en provence à 50 minutes de voiture de Marseille (c'est à dire vol compris, à moins de 2 heures d’Ajaccio), de plus comme cela ne demandait qu’un bref séjour sur place, nous n'étions pas obligé de fermer (grâce à notre fille ainée Aude qui pouvait assurer pendant deux jours notre rôle d'hôtelier). C’est donc cette seconde option que nous avons finalement retenue.

Samedi 11 mai (jour de la fête des mères en Belgique), il est à peine 10h au moment du départ et un vent violent est déjà bien présent sur l'ensemble du “Circuit automobile du Var” du Luc en Provence (France). Aujourd’hui il veut prouver au soleil, jusqu’à maintenant dominateur, que lui aussi est en forme en soufflant régulièrement à près de 100 km/heure. Le ciel est tout bleu, et le soleil de son côté joue le jeu en parvenant à faire monter rapidement la température jusqu’à 25°C à l’ombre, il fait même trembler l’air au dessus du bitume. Les éléments se déchainent, les organismes souffrent et le matériel aussi. Plusieurs tentes de concurrents s’envolent et certaines structures de l’organisation doivent être démontées... Jusqu'à présent j'étais loin d'imaginer que les barrières nadares, pourtant si lourdes, pouvaient s'envoler aussi facielement... C’est pourtant aujourd’hui, dans ce charmant endroit, que j’ai pris le départ de mon premier ultra-marathon (100 km de course à pied, soit 50 tours du circuit composé d'une descente de 1200m et d'une montée de 800m)... pour finir sur la seconde marche du podium. Une première plutôt bien réussie !

Le vainqueur de cette compétition est Jean-François Banck, ambassadeur Adidas ARP (sponsorisé), coach professionnel de running à Montpellier, et possédant à son beau palmarès, une victoire aux 100 km de Millau.